CEREMONIE de BENEDICTION DU COQ

EGLISE SAINTE ALDEGONDE DE LALLAING

Samedi 21 Octobre 2017, nous étions rassemblés pour un évènement rare et inhabituel dans la vie de la commune et de la paroisse : la pose d’un coq au sommet de l’église Sainte Aldegonde.

Le responsable de l’entreprise LEPERS a présenté l’ancien coq datant du début des années 1970, et la croix qui le supportait dans un état particulièrement détérioré. Ils avaient dû être déposé le 5 juillet dernier pour des raisons de sécurité.

Ensuite, après les remerciements, Mr le maire de Lallaing, Mr Jean-Paul Fontaine présenta le nouveau coq en précisant qu’il allait être posé à 42 mètres de hauteur en haut du clocher qui protège les deux cloches.

Mr le maire expliqua pourquoi il y a un coq sur le clocher des églises. (Voir texte à la suite…).

Mr le maire inaugura le coq selon la tradition républicaine en découpant le ruban tricolore et chacun a reçu un bout de ruban.

Puis, Christiane Desprez expliqua pourquoi le coq était béni. (Voir texte à la suite…)                                                         

 

L’abbé André a rappelé que pour les Chrétiens, le coq est le symbole de la vigilance, qu’il nous invite à nous lever courageusement pour accomplir toutes nos tâches humaines, et qu’il semble nous dire de rester éveillés face à nos responsabilités. Le coq annonce aussi la victoire de la lumière sur la nuit, le Christ « soleil levant ressuscité » venu nous arracher aux ténèbres du péché pour nous donner part à la Lumière du Royaume. Puis s’approchant du coq, le père André le bénit. (Prière de bénédiction à la suite….)

Embarqué dans une nacelle le coq accompagné de Mr le Maire, du Père André, des ouvriers de l’entreprise de pose, le voici parti pour un voyage de 42 mètres.

Arrivé à la croix, le coq a été posé et fixé. Ses trois premiers tours sur lui-même sont effectués par le prêtre pour l’Eglise, le maire pour la municipalité et pour tous les habitants de Lallaing.

 

Pourquoi un coq sur nos clochers

 

     Beaucoup d’entre-nous se sont posé la question. Le coq étant l’emblème de notre pays, cela semble aller de soi. Détrompez-vous !

      Le coq a toujours des qualités proverbiales de fierté, de courage, d’intelligence et de vigilance. C’est un animal familier qui sait se faire entendre. Il a trouvé une place importante dans de nombreuses religions. Les vertus qu’on lui prête sont en effet innombrables.

      On ignore l’origine de cette représentation du coq au faîte des clochers de nos villages. L’apparition d’une telle pratique remonte, dit-on, au IX siècle, puisque le plus ancien se trouve à BRESCIA tout au nord de l’Italie. Cependant on en trouve très peu dans les églises orientales car souvent elles n’ont pas de clocher.

     Le coq serait l’oiseau de lumière, l’emblème du Christ et de l’intelligence de Dieu ‘’ l’oiseau annonciateur du jour qui appelle les âmes à la vie chrétienne’’. Comme le Christ, il annonce l’arrivée du jour après la nuit, symboliquement ’’Celle du bien après le mal’’. De même que le coq annonce le jour nouveau, de même, le chrétien attend le jour où le Seigneur reviendra. C’est peut-être pour cela qu’une représentation de ce volatile soit perchée au sommet de nos églises.

     Pour d’autres, le symbole est différent. Il serait celui de la résurrection. « Dans l’art chrétien, il est l’emblème de Saint Pierre : symbole de la résurrection du Christ, de la vigilance chrétienne, des prédicateurs » (Chanoine L-E. Marcel). Une autre explication serait que les premiers chrétiens se réunissaient pour une prière matinale au chant du coq, jusqu’à l’apparition des cloches, vers le V ème siècle.

    Donc à cette question : Pourquoi des coqs sur les clochers, on ne peut y répondre que par des conjectures. Ce qui semble évident, après l’énumération de cette symbolique, c’est que le coq, haut placé, rappelle le Christ protecteur, vigilant et défenseurs de ses enfants. Le Coq-Girouette toujours face au vent, est le symbole du Christ face aux péchés et aux dangers du monde ‘’le chrétien face aux mêmes dangers et aux mêmes péchés’’.

 

 

 

Pourquoi bénir le coq ?

 

 L’origine d’un coq sur nos clochers est incertaine, et remonte à la nuit des temps. Si ceux qui connaissent ce passage de l’évangile pensent spontanément au reniement de Pierre, le coq sur une église a une autre signification. Le coq, en effet, est présenté dans la Bible comme un animal « noble » car chaque matin il se dresse sur ses ergots pour annoncer le réveil de la nature et la venue imminente d’un jour nouveau, car le soleil va se lever. Un nouvel espoir surgit. Il annonce ainsi la victoire de la lumière sur la nuit et ainsi, pour les chrétiens, la victoire du Christ, « soleil levant » qui nous fait passer des ténèbres à la lumière.

Au sommet du clocher le coq domine nos maisons. Il veille sur nous et nous invite à regarder plus loin que le bout de notre nez, à dépasser, en quelque sorte, l’esprit de clocher. Le coq invite ainsi chacun(e) quelles que soient ses convictions, son appartenance religieuse, politique, culturelle, sociale à un respect mutuel, à l’acceptation de nos différences et à la complémentarité. Il invite à la solidarité. Il appelle les chrétiens à la fraternité et à la prière pour ce nouveau jour qu’il nous est donné de vivre

Le coq est un symbole à la fois chrétien et bien français. Dans la nuit qui a suivi l’arrestation de Jésus, l’apôtre saint Pierre a renié son maître trois fois de suite avant le chant du coq, selon les Evangiles. L’oiseau domestique, annonciateur du soleil levant, marque le passage de l’obscurité à la lumière.

La tradition chrétienne raconte que saint-Pierre a passé une nuit dans l’erreur avant de renaître au chant du coq. Avec toutes ces histoires, on ne sera pas étonné de trouver ce volatile sur de nombreux clochers d’Europe. Au IXème siècle, le pape Nicolas Ier ordonne même d’en installer sur chaque campanile de la chrétienté…

En France, le symbole se double d’un jeu de mot remontant à 2000 ans. En latin, le mot gallus signifie à la fois coq et Gaulois. Les Romains ne se sont pas privés de plaisanter sur le caractère «volatil » de leurs orgueilleux voisins. Le coq gaulois (ou Gallus gallus domesticus) a donc au moins deux bonnes raisons de faire la girouette sur les clochers de France !

 

 

 

 

Que ce moment de joie soit l’occasion de mieux nous connaître, de mieux nous comprendre et de remercier tous ceux et celles qui ont contribué à ce rassemblement. Je vais donc bénir maintenant ce coq avant qu’il ne prenne sa place définitive.

 

Prière de bénédiction du coq.

 

Dieu Notre Père, bénis ce coq du clocher de notre église Sainte Aldegonde de Lallaing qui va veiller sur les lallinoises et les lallinois.

Qu'il nous aide à regarder toujours du côté de la lumière !

Qu'il nous appelle à rester éveillés pour construire la fraternité !

Qu'il nous invite à orienter notre vie vers le bien, à être forts contre les vents contraires !

Qu'il nous incite à regarder l'horizon, là où le soleil se lève, chaque matin, nous invitant à nous éveiller et à participer à la vie du monde !

Comme le coq qui annonce le jour naissant, ayons les yeux tournés vers le Christ pour qu'avec Lui, nos vies soient illuminées de la lumière de Pâques !

 Au nom du Père et du Fils et du saint Esprit. Amen.

 




 

 

 

 

 

Article publié par Jean-Paul GUIDEZ • Publié le Vendredi 27 octobre 2017 • 3871 visites

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